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Les Filigranes

On peut, en utilisant le Watermarking (ou filigranes en français), camoufler dans une image quelques informations (les watermarks) qui permettront de l'estampiller. En modifiant quelques bits de l'image, on peut ainsi y inclure son copyright, sa date de création, une signature numérique etc. Cela permettra d'authentifier le document (garantie de non-falsification), ou de prouver son origine. En effet, s'il est extrêmement facile de récupérer des images sur l'Internet, il est tout aussi difficile de prouver qui en est l'auteur.

La technique la plus élémentaire consiste à camoufler chaque bit de la signature dans le dernier bit de chaque octet du fichier à signer :

Incrustation d'un message dans un fichier

Malheureusement, ce procédé simple est très facile à détourner : certaines retouches (découpage, changement du contraste, etc.), ou la sauvegarde dans un autre format détruiront l'information cachée. Une technique plus moderne consiste à procéder en trois temps :

  1. on effectue sur l’ensemble du document une transformée mathématique quelconque (discrète en cosinus, en ondelettes, etc.) ;
  2. le filigrane est inséré en modifiant certaines valeurs de cette transformée selon une loi mathématique donnée, en exploitant certaines propriétés des organes humains;
  3. on applique à cette nouvelle séquence une transformée inverse pour obtenir un document " estampillé ".

Ce filigrane résiste assez bien aux retouches d'images. Sa mise en évidence par comparaison avec l’original repose sur des méthodes de calcul de probabilité (écarts-types).

Comme l'oeil est incapable de distinguer des variations infimes des objets graphiques dans une page de document, on peut cacher des bits dans du texte imprimé en jouant sur les polices de caractères, sur la hauteur des mots par rapport à la ligne de base. Un logiciel d’analyse couplé à un scanner est capable de détecter des variations infimes. On raconte que dans les années 80, Margareth Tatcher, était tellement irritée des fuites d’informations en provenance de ses ministres qu’elle fit modifier les logiciels pour encoder dans les espacements de mots l’identification des traitements de texte.